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Créations autour de Julien
4 juillet 2010

Qu’est ce qui te prend inconscient ?Et la douleur

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Qu’est ce qui te prend inconscient ?

Et la douleur dans tout ça ?

Tu la cherches, tu l’attends, tu t’impatientes, tu frémis, tu hésites, tu t’enhardis, tu te lances, tu t’écrases, tu l’attises, tu l’apprivoises, tu résistes, tu ne bouges plus.

Ce micro délaissé, vestige de ton coup de folie, t’attends. Il se fait du mouron, seul. Faut pas le laisser comme ça…

Ces tapis scotchés, arrimés au sol, ont tout fait pour assurer ta chute. Ils ont gonflé le torse, tendus leurs bras. Ils savent bien qu’ils n’ont pas le choix…

Le canapé, navré, te regarde de haut. Il pensait tout avoir pour te recevoir. Il est blessé.

Et toi ?

Regrettes-tu ? Te dis tu « putain, plus jamais je le fais ! » ?

J’en doute. Inlassablement tu recommences, de date en date, de vol plané en vol plané, de crash en crash. Le même saut. La même chute. Le même affalement. Exactement.

Tu sautes, puis tu gis.

Tu te donnes à l’excès. Et le pire c'est que je suis persuadée que tu le sais.
Ton corps mal fagoté et malmené pourrait t’en vouloir lui aussi.
Te traiter de malotrus, de fou furieux ou d’irresponsable.
De bonne composition, il préfère se taire. Il connait ta susceptibilité. Ce serait bête de te froisser.
Cela dit il espère secrètement qu’un jour tu éviteras de le nouer aussi brutalement dans le parquet. Parce que bon, faut pas abuser.

Allongé, seul parmi la foule, entends tu ton cœur battre à tout rompre jusque dans ta tête ? Ta respiration bruyante et saccadée t’oppresse-t-elle ? Qu’espères-tu ? Qu’attends-tu de la douleur ?
A quoi penses-tu bordel quand tu restes allongé comme ça de longues secondes et que le silence s’installe dans la salle ?

Pas à mon petit cœur en tout cas.
Ce crash volontaire m’effraie, et je suis dans l’incapacité de cerner ce qui peut te pousser à l’exécuter avec autant de hargne et d’application de façon répétée.
La seule conclusion que j’arrive à en tirer, elle est là :
T’es timbré.
Bien maigre n’est ce pas ?

Alors bien sûr on pourra me dire que je m’étais déjà interrogée à ce sujet.

ticrabe a écrit:



Bâtard !

Je suis sûre que tu es fier de ton coup, là, caché derrière ce volumineux fauteuil en cuir.
Tu les as tous eu. Tes amours. Toutes. Dans la poche.
C’est trop facile. En un déhanché, une palpation, un pas dansé, tu nous consumes.
Te rends tu compte ?
Là, ta jambe encore en suspension, ton corps vrillé, ton esprit tortueux, tu dois te délecter (ou souffrir le martyr. Bah oui c’est bien beau de faire le malin sur ton cheval à bascule, mais avais tu pensé à la réception ?)
N’empêche que je suis certaine que, là, tu savoures.
Tout le public, qui t’acclame. Là tu ne les vois plus. Peut être as-tu même les yeux fermés ? Peut être profites tu justement de ce moment là, à l’abris des regards pour te rouler quelques secondes dans tout cet amour. Pute luxure.
Et ce fil de micro qui surgit de ta partie du monde. Le lien sonore est encore là. Le micro. L’as-tu encore en bouche ? On ne t’a jamais dit qu’il ne fallait pas courir avec quelque chose dans la bouche. Encore moins basculer avec un micro entre les dents. Les as-tu toutes gardées depuis ?
Je suis sûre que oui. Même si t’as eu mal, je suis sûre que tu t’y attendais. Tu le voulais. Il faut savoir souffrir pour jouir. Non ? Ou voyons les choses dans l’autre sens : peut on jouir sans jamais avoir souffert ?
Mal du cœur. Cœur en flamme. Feu au corps. Corps et âme.
Julien, derrière ce fauteuil, je me serais bien glissée tout contre toi. Pendant les quelques secondes d’obscurité avant la chanson suivante. Ton corps à terre, toi sonné. Tu ne m’aurais pas vu arriver. Je me serai approchée.
J’aurai retiré le micro de ta bouche, en douceur mais prestement puis posé ma main sur ta bouche. Bâillonné. Muselé. Ton regard m’aurait transpercé. Et, amusée, je t’aurai « traitée » :
« Allumeuse ! »
et je me serai volatilisée. Auto combustionnée.
Mais comme tu le sais, tout ceci n’est pas arrivé !
Alors continue ton petit jeu tant que tu veux…je t’aime bâtard.



Sauf que là, par terre, tu me fais juste peur. Et ça, First Lady ou pas, c’est pas cool.
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