Ce que l’on discerne dans ses cernes (blason)
Avez-vous remarqué les cernes de Julien ?
Ce ne sont pas des cernes de fatigue, traces délébiles qui se diluent dans l'eau des rêves et que l'on s'échine à masquer sous des fards et attrapes.
Non, ses cernes à lui sont des cernes permanents qui balisent l'armature affleurante de son visage et en révèlent l'ossature sous-jacente, délicats icebergs de peau incurvée, gravures cutanées.
Ils scintillent comme un reflet inversé des paupières supérieures, plages et rivage, en dessous des deux lacs majeurs dont ils prolongent le regard en ombre portée, l'ouvrant jusqu'aux pommettes. Ils montrent ainsi la voie vers la source de la voix, lèvres incarnates sur sa carnation mate.
Cet écho des yeux en négatif accentue l'expression de ces derniers, tendre blessure ou signature à la pointe dure.
Et cet air d'alanguissement, de lassitude sensuelle qui en résulte est comme un sceau inviolable apposé sur sa beauté cachetée, recelant bien des mystères cachés.