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Créations autour de Julien
4 juillet 2010

Cette photo est un véritable petit bijou à

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Cette photo est un véritable petit bijou à décortiquer…
J’ai utilisé le mot « artiste » pour ne pas dire « sujet » , ici, donc, julien...

A première vue la ligne horizontale et verticale semble dominer : le corps de l’artiste et cette guitare, comme une croix.(deux traits en rouge sur la photo)
Cette guitare, qui me fait penser à ces petits murets que l’on utilisait comme artifice dans la peinture renaissance, et qui faisait barrière visuellement avec le premier plan, pour « camper » le personnage dans un espace à lui, un espace symbolique . ( on a utilisé aussi le tertre, la « cassure « de paysage etc..)

Ici cela pose le sujet dans son espace, l’espace artistique, musical.
La guitare fait donc office de petit muret, mais originalité, elle fait comme partie de lui, dans cette construction en croix …bon, dans un maton, il me semble l’avoir transcendé en « cuerpo de tu hermana » .. mais ici oublions la chose -quoique symboliquement ça pourrait le faire dans un tableau, l’image féminine - mais respectons ici l’instrument pour l’instant.

Si le vertical et l’horizontal accrochent la vue de prime abord, d’où viennent alors cette tension palpable ?
.
On pourrait croire donc que la composition est centrale et stable (avec comme point d’équilibre le creux du col en V du teeshirt) mais en fait elle est aussi tout en équilibre instable, tirée par des points de fuites extérieurs.
Cela tient à un réseau « sous-tendu » de lignes diagonales qui , quand on analyse de près leur jeux, sont extraordinairement toutes parallèles.
Notre iris est donc amené dans un jeu subtil à sortir du cadre, sorte de jubilation , tiraillé entre le parfait équilibre qui semble de prime abord s’imposer et qui comble notre sens de l’harmonie et l’instablilité grandissante qui surgit .

C’est vraiment tres étonnant de voir à quel point l’objectif a su capter cet unique moment, et aussi de comprendre à quel point le sujet fait mouvoir son corps avec des harmonies assez innées.
Vous allez me dire « foutage de gueule !!!....à quoi je vous réponds en fin d’analyse…

Comment ça marche ? dans un tableau, il y a les images premières, évidentes, puis tout une foule de petits détails, artifices, et repères cachés qui font son « secret » et qui, captées chez le spectateur , peuvent lui donner la fameuse sensation de communiquer avec l’œuvre.
Si l’on analyse de plus près la photo, et qu’on s’attache à repérer tous les « nœuds visuels », ces endroits où tel pli va se définir, telle ombre s’orienter, telle courbe changer de sens, où le gilet va s’arrêter pour « toucher visuellement, en angle, le tee shirt, où la courbe d’une broderie se faire angle pour changer de sens, ou la guitare faire un angle avec le gilet , toutes ces rencontres improbables fixées à un instant forment une trame harmonieuse.
Si l’on s’attache à l’orientation de la ligne du nez qui porte le regard vers l’angle du visage on sent que naturellement cette ligne va se sentir confortée dans son voyage par un raccord visuel : l’endroit ou l’angle de la manche du tee shirt touche en pointe le fond sombre .
Ce ne sont que des exemples parmi d’autres. Je les ai visualisés en lignes bleues,soulignant par des petits ronds les points de raccords visuels.
On se rend alors compte que tous ces petits « événement visuels » forme une trame assez simple et d’une logique assez systématique : des réseaux de diagonales parallèles, qui organisent la lecture de l’ensemble d’une manière sous-jacente, sans que le spectateur s’en rende compte, mais en lui procurant l’indicible plaisir de se sentir dans un espace organisé, avec ses lois. Et l’œil adore les petits frétillements intellectuels..

De même, l’espace est découpé en une géométrie organisée : le point central de la croix, l’angle du tee-shirt, espace de rencontre de la verticale et l’horizontale, découpe l’ensemble en 4 rectangles d’égales dimensions !
Et attaquons nous aux triangles ! sans imaginer un seul moment m’attaquer à la géométrie , je me suis retrouvée devant une évidence : visuellement, il y a un nombre de triangle isocèles déterminés par ces fameux points de raccords visuels qui organisent l’espace.. ;et ceci d’une façon très centrale. Ce ne sont pas des triangles qui se baladent n’importe comment. Ils sont organisés autour du point ou de la ligne d’équilibre !. Il y a en plus un triangle qui, à mon avis , ne doit pas être loin de respecter les règles du nombre d’or….chouette, mon cerveau en quete d’harmonie crie sa joie.
.mais comme il fait partie de ces cerveaux qui n’aime pas le formatage, qu’est ce qui lui plait tant dans cette organisation logique ?
Là je me dois d’etre factuelle : c’est que le capteur d’images à su capter un moment stable dans le mouvement, un instant fragile, qui tient tout seul tant il est rempli d'équilibre et de rencontres improbables mais qui sont. Ce capteur d’image a fixé l’espace si ténu de l’intemporel esthétique : le fameux espace poétique au-delà de la sensiblerie, vers le sensible…en fait, là en gros on est dans l’infra mince : chouette un peu de Duchamp servi sur un plateau presque argentique…

L’espace est donc organisé, d’une manière construite : stable par sa croix et son réseau de triangles harmonieux et parfaitement équilibrés par rapport au centre de la composition ; et en équilibre instable dans le réseau important de diagonales parallèles qui ,bien qu’étrangement harmonieuses dans leur sensation de parallélisme, permettent de faire basculer l’ensemble de l’image vers la tension ;
Dans cet espace, somme toute ultra organisé sans en avoir l’air , dans cet espace où l’artiste est campé derriere sa guitare-corps et garde-corps , son champ propre, deux petits miracles vont venir déstabiliser et magnifier l’ensemble du voyage visuel et intime du spectateur :
-Le visage habité de l’artiste , sorte de porte ouverte vers son intérieur . La construction organisée du visuel portant comme un point d’orgue cette anomalie en ce qu’elle est une vision ultra sensible de la psychologie du personnage et ce qu’il semble porter et même expulser.
-Dans les peintures de la renaissance, le premier plan était une référence à notre monde, celui du spectateur. Le muret second plan était la séparation pour le troisième plan lui même espace symbolique du sujet.
Ici ce premier plan –spécial spectateur- n’existe pas. Nous sommes tout de suite confronté à la guitare. Rien ne nous empêche alors de définir nous même ce fameux premier plan dans l’imagination…certains se sentiront sur scène, d’autres seront accablés par le poids de la barrière sans savoir pourquoi..bref, cette liberté de lecture, le choix de la porte d’entrée en quelque sorte, nous est offert…ou pas.

Zut alors, j’en fait quoi moi de cette ouverture ? Et bien je me plais, moi, à me laisser séduire par les rondeurs de cette guitare-corps , moment de douceur, courbes uniques dans le paysage qu’il m’est donné d’explorer, chaleureuses comme le camaïeux orangé qui domine. Cette guitare, c’est moi qui porte la musique, qui soutient son chant qui là haut, dans la partie supérieure découpée en rectangle, se fait cri, je suis la douceur de la corde sous tension de ses cordes vocales, je ne suis ni triangle, ni rectangle, ni diagonale, je ne partage pas son univers en formes géométriques harmonieuse..je suis la fan, celle qui le suit dans le voyage des monstres de mots , sans logique ni mathematiques, mais qui a compris que c’est parceque lui sait mettre en résonance mes propres lignes intérieures, relier les angles, et porter mon regard à mieux comprendre les petits miracles des possibilités immenses des poésies qui nous entourent. Me voilà délivrée de tout espace..lovée dans l’infra mince.

je m'expert-tease :

C’est vraiment chouette mon voyage : je me suis fait ultra plaisir esthétiquement, sans pourtant avoir à supporter l’évidence de la construction géométrique car elle est cachée – donc je ne me sens pas prisonnière de ce que je n’avais pas choisi d’expérimenter de prime abord -, je suis rassurée parce que , intellectuellement je n’ai pas basculé dans la sensiblerie ( I am hyper fit au niveau cerveau ) – donc je suis dans l’art ( aie aie aie me voilà esthète…carrément cool ), je me sens puissamment sensible …. c’est évident j’ai capté la poésie du truc..mes neurones grossissent à vue d’œil ( ça y est je vais pouvoir me faire un vernissage sans m’avaler le mode d’emploi en 10 tomes ) ..mais ya quand même les nœuds du parquet qui inconsciemment m’attrapent les chevilles parceque..cette guitare ..c’est la courbe de mes désirs de peau…et là je peux vous dire que tous mes neurones fondent à gogo …ah bah tiens, non, finalement il m’en restent : des purs, des intransigents..ceux là ils se fichent éperdument du kandiraton. .du blablatement correct..ils me disent que ce n’est pas l’exposition le truc.. c’est l’explosition …question d’ailes… !!

Pour le foutage de gueule :
1- C’est assez amusant d’essayer de comprendre pourquoi telle image, telle situation porte en elle quelque chose qui vous interpelle esthétiquement …cependant faut s’en méfier aussi ..et savoir lacher prise!!!
2-Vous comprenez mieux pourquoi julien disait qu’il préférait aller jouer dans les bars plutôt que de se masturber les neurones avec des trucs imbitables … C’est pour cela que je pense qu’il est essentiel à partir d’aujourd’hui d’imposer aux conservateurs de musées et aux critiques d’art de ne communiquer exclusivement que par smiley…
Crying or Very sad
3-Vous vous méfierez dare dare la prochaine fois que vous rentrerez dans une galerie de tout ce que l’on vous dira.. ;surtout si vous tombez sur moi : dans ces cas là, fuyez…

4-Bravo à Mr et Mrs 1967 pour cette magnifique photo ..
5- Pardon d’avoir découpé en couleur notre magnifique artiste..j’ai fais une mise aux carreaux ..pour mieux le détourer..heu, le détourner..enfin non, vous savez bien, koi…

Dans la vie, le positif tient à une série de frétillement de neuronnes et de gloups-arfffffffff…généralement on nous oblige à les ranger dans des tiroirs à des étages différents, ce qui est bien avec lui, c’est qu’on peut tout ranger en bordel…finito les tiroirs…alors là on a ces fameux monstres de trucs qui surgissent dans l’infime espace des rencontres improbables et qui vous tournent la peau en poème, le neurone en épi-dermique et ça vous fait des chatouillis partout.. Smile équilibre

C’est pas avec ce genre de discours que je vais vendre mes tableaux ..d’ailleurs à partir d’aujourd’hui je ne vais plus exposer que des smileys..et je ferais les commentaires en smiley..comme ça avec le temps économisé j’irai exploser la bitch de Malibu..parcequ’elle n’est franchement pas réglo, celle là…t’as raison mon rinceur d’œil de la faire se noyer…je te veux que du bien , moa !

De l’art de partir en quenouille. ... Very Happy Shocked Laughing
conclusion:
la vie est une comédie, j’y dive, j’y live : ci git l’ennui , paix à son âme…surgit la nuit en vie !!!
Bon je vais me coucher ….

En même temps, l'avantage ici c'est qu'on est dans le surbranlage juliennal...je vais ouvrir un département surbranlage à ma prochaine expo..c'est cool ça comme idée..j'inviterai tous les jememoi et je les baillonerai et je les obligerai à avaler tous mes mots j'ai déjà des petites idées de journalistes à la Galatoc , et aussi des prétendues tueuses de mouches ...
j'ai aussi le sujet: "de l'utilité de modéliser la courbure parfaite des dents de mon artiste dans la compréhension exhaustive de la modélisation des cambrures des monstres de mots doresques: fondement d'une esthétique , discours et méthodologie de la réthorique, captures d'essence dessus, des sens dessous "

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