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Créations autour de Julien
4 juillet 2010

Callas ou ce qui m’en reste...

Ne me demandez pas pourquoi j’écris sur Callas aujourd’hui. Je ne saurai quoi vous dire.
Je ne sais pas moi-même. Je sais seulement que j’y pense quelquefois… souvent. Trop peut être ?
Quasiment jamais en fait mais quand ça m’arrive. C’est fort et troublant.

L’autre jour, pendant le Grand Journal, il m’a suffi de cette phrase :
« I’m like a bottle of water » qu’il a dit. Et moi, devant mon écran, j’ai eu un flash sensoriel.
Je ne peux pas le décrire autrement. Pendant un fragment infime de seconde j’étais à nouveau à L’Olympia, lorsque ses mains ont touché les miennes et que j’ai pensé « oh mais c’est de l’eau ?! ».
Puis après cette suspension de temps étrange j’ai ratterri sans ménagement, le cul sur ma chaise, dans mon salon. A me regarder la main et à me trouver bien idiote.

Et puis quand je dors mal aussi… parfois j’y pense. Et c’est doux. Parce que, oui, ce fut doux.

Ça marche par flash en fait, vous voulez tester ?…

FLASH


D’abord son regard qui croise le mien perdu dans la foule de bras levés. Je le regarde. Je ne sais pas combien de temps cela a duré. A peine une seconde sûrement. Une seconde bien longue, perdue dans son regard fixé sur moi. Puis ses mots. Effectivement. C’est moi.

FLASH


Ensuite la panique et l’excitation. Le gros et grand et costaud vigile qui s’approche et m’envisage comme le blond de Gad Elmaleh aurait envisagé la mâche de Rotterdam. Je me sens happée, propulsée puis déposée sur scène. Tout cela je m’en souviens très bien. La frayeur excitante, la surprise improbable.
Face au public, j’ai regardé Nouch, Jen, Lolotte et PQ. Une dernière bouffée de vrai avant d’affronter la réalité.

Tremblante et ahurie je dirige directement vers « Julien Doré ». Sur scène. Devant une salle pleine de gens et d’yeux. Mais je ne regarde que lui et je dois avoir l’air bien abrutie. La réalité m’échappe. Je me souviens de ce sentiment d’être dans une faille irréelle. C’était trop gros pour être vrai.
Bref, je me souviens aussi avoir pensé à mes mains moites et ça m’embêtait drôlement. Pfff. Si seulement je savais sur quoi j’allais les mettre…

FLASH

Et… plus que tout. Son premier regard. Un seul regard et tout est apaisé. Enfin apaisé dans le sens pschitt y a plus de public. Pschitt y a plus de scène. Pschitt il n’y a plus que lui et moi. Secondes de suspension. Yeux dans les yeux. Secondes dangereusement paradoxales….
Il blague sur mon sac. Je me sens bien. C’est fou. Je me rappelle très bien n’avoir jamais ressenti de gène par rapport au public, à tous ces yeux braqués sur moi. Pourtant je suis assez timide dans mon genre. Peut être que mon cerveau n’a pas eu le temps de brancher la case « timidité » et que mon serveur était monopolisé par la question « que m’arrive-t-il ? »
Donc je me perds dans ses yeux tout en continuant de marcher vers lui et il m’attrape la main et me l’enveloppe des deux siennes. Et là, croyez moi ou pas, mais mes craintes de moiteur s’envolent en une fraction de seconde.
He’s like a bottle of water.
Exactement ça ! tellement ça. Follement ça.


FLASH

Il sourit. Il « me » sourit. Et me fait voyager ma main gauche sur son torse détrempé et à moi ça fait de l’effet.
Comme le reste, on croit que ça va vite. En fait, j’ai eu le temps d’en profiter. Et je me souviens de sa façon si douce de conduire ma main et cette même main, qui se laisse faire sans rechigner.
Main facile va !
Plaquée, elle épouse la moindre forme, rencontre la chemise et reste plantée comme une conne quand il la quitte pour le clavier.
Entre temps, le reste de moi-même est au plus proche de son lui-même.
Julien Doré je te vois ! de dos…

Dans son dos, je me sens bien. Il me trempe mon joli haut mais c’est pas grave. Oui j’ai honte d’avoir pensé « rah mais je vais être trempée ?! ». Mon cerveau, des fois, il fait des connexions étranges…

FLASH


Puis… puis j’ai attaqué un bouton. Et je vous jure ( et même que je pourrai cracher moi aussi !) que je sais pas ce qui m’a pris. Il avait chaud le petit. Alors j’ai déboutonné un premier bouton. Laborieusement. Sur le moment je ne vois pas sa tête (que je verrais ensuite via internet)… Il sourit.
Puis un deuxième, plus laborieusement encore, et je m’arrête. C’est tout. J’ai peut être la main un peu facile mais tout de même. Cela dit j’en profite pour bien écarter le col…
Pour toi public comme on dit. Mais toujours pas de souvenir du pourquoi.
Quel esprit facétieux avait pris possession de mes mains bon sang ?!

FLASH

En parlant de prendre possession de mes mains, il m’a surpris ce p’tit con… vraiment.
Mes mains reposent en mode « je fais l’écharpe, vas y chante coco, je te laisse tranquille » et là HOP ! vas y pas que ma main se barre et file tout droit vers… vers… Diddy ?!!
NON ?!!! je ne veux pas ! Diddy c’est bien mais de loin. Le tien en tout cas ! Et la part de mystère merdeuh !
Lâche ma main Julien !
Ouf ! Il s’en est fallu de peu mais il m’a déposé avant le terminus.
Que Dieu bénisse Diddy ou Julien ou sa main ! mais que Dieu bénisse quelqu’un !


FLASH


Apres ce coup de chaud les souvenirs sont un peu flous… J’ai repris le déboutonnage encouragée par de grands cris. A dire vrai, sans vos voix je n’aurais pas osé. Mais voilà, on ne vit qu’une fois, et je vous devais bien ça !
J’ai donc mes mains à même son torse. Des mains. Un torse. Une chemise trempée… mouais. Bof. Un scénario déjà fait. Du déjà vu me direz vous. C’est pas faux mais ce qui est moins dans le ton c’est que, comme une sale gosse j’ai commencé à me marrer avec ses 3 pauvres poils.
C’était pas méchant, juste drôle.
Je m’amuse donc avec ses petits poils, je promène mes doigts en les décollant de la sueur et je tournicote mon index. Je souris. Je crois que j’oublis où et avec qui je suis.
La honte je vous dis. Il fait son coq et me voilà qui me marre de sa non pilosité.
Ingrate de fan.

FLASH


Arman fait une apparition. Il s’approche aussi. Mais vous voulez quoi bon dieu ? Une défaillance cardiaque en directe ?! Il est absolument captivant. J’en oublie quelques secondes l’autre qui s’agite et qui en profite pour agiter la langue ! pff !
Il s’agite, s’agite et se laisse tomber à l’arrière. Son dos repose sur mon ventre, il se repose carrément sur moi et mine de rien, ça fait du poids. Je m’arque à l’arrière et je songe « vas y tombe ! casse toi la gueule toute seule ! t’auras l’air fine…. Quoi que s’il te tombe dessus…. Euh non ça j’y ai pas pensé sur le coup.

FLASH

Ah oui…un avant dernier souvenir sur scène et pas des moindres : son petit jeu « embrasse moi si je veux » or il ne veut pas ! Escroc !! Me rappelle très bien son manège.
Il a la tête renversée et me regarde, d’en bas, droit dans les yeux, et moi je le fixe aussi. Il me lance le regard qui tue. Terriblement drôle mais en y regardant (de plus près) c’est ce qu’on peut appeler un regard « embrasse moi ! » et moi je souris. Tu m’auras pas comme ça !
Et là, sans prévenir, HOP ! il se rapproche à vitesse grand V et ses lèvres et sa barbe me frôlent ma bouche et il se casse aussi vite qu’il était venu. Tout ça en moins d’une seconde.
Et moi je reste…sans mot mais je souris. Ouais je souris souvent non ?
Et là à peine quelques secondes plus tard, il reprend la même position. Genre « je te toise » mais d’en bas. Sauf que là il sourit à tomber par terre. Il doit être fier. Il gère tout. Il connaît son rôle par cœur. Et il le joue très bien.
Donc il arrête de sourire et me fixe , je me marre en pensant très fort « de toute façon tu le referas jamais ! » et je le vois se rapprocher aussi rapidement que la première fois sauf que là, il s’arrête tout près et me ressort son sourire tête à claque et se taille.
Pff ! de toute façon je savais que tu ne le ferais pas coco !
Et ultime provocation : il revient à la charge une 3ème fois. Et là je doute. Mais qu’est ce qu’il veut à la fin ?
M’en fous. J’oublie ses yeux et je vais me réfugier dans ses cheveux ! Tout doux.
Et très jolies boucles en plus. Agréables au toucher… légères…
Bref.


FLASH


Mon dernier souvenir de « Julien Doré » sur scène. C’est une fois le morceau terminé : ses mains qui me tiennent les hanches. Et ça mes hanches s’en souviennent encore. Ses mains posées qui me tiennent fermement. Oui fermement. Si j’osais je dirais firmament aussi. Tadam ! jeu de mot…
Et il m’accompagne sur quelques mètres, prévoyant et doux dans la voix et les mots. Il me lâche les hanches et je sors de scène sans me retourner. J’en ai même pas eu l’idée. Nulle que je fais, quoi que… c’est bien des fois de ne pas se retourner…

FLASH

Après une fois sorti de scène il s’agit de revenir dans le vrai et ce n’est pas chose aisée.
Déjà interrompre la conversation entre Morgane (Cocoon) et un monsieur qui me regardent hébétés : « oui, c’est pour quoi ? » semblent-ils penser.
On me demande si je veux retourner dans la salle.
Bien sûr que je le veux non mais oh !
On finit par trouver la bonne porte après m’avoir aiguillonnée :
« la prochaine fois que tu montes sur scène, arrache lui la chemise c’est tout ce qu’il attend »
« oajsnohq » (bafouille inaudible)

FLASH

et là je rentre dans la salle et je me sens foudroyée par tout plein de regards féminins. Arg. Je déteste. Je me sens mal et c’est limite si je cours vers les filles. On me regarde avec des sourires et des yeux à faire peur, on murmure « c’est ELLE ?!! », on m’attrape le bras « alors ? il embrasse comment ? », je file, « alors il met la langue ? », help !!!
Je me réfugie dans mon petit cocon et pour le coup c’est moi qui suis lourde.
Je suis complètement ailleurs et j’arrive plus à rentrer dans le concert du coup je me retourne sans arrêt vers Claire sans penser à son plaisir à elle. Sombre idiote que je suis. Et je répète « j’arrive pas à écouter ! » (notez la qualité et la profondeur de la phrase)… Désolée Claire et merci.


Callas, donc, une parenthèse. Un peu envahissante. Enivrante. Marquante. Réjouissante. Et tout plein d'autres mots en «ante» sûrement !

Illusoire aussi.
Et c’est très bien comme ça.

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Commentaires
P
quelle émotion de te lire Ticrabe. quelle soirée inoubliable. merci d'avoir partagé tout cela avec nous.
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