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Créations autour de Julien
27 mars 2008

J'aime de vos longs yeux la lumière verdâtre,


J'aime de vos longs yeux la lumière verdâtre,
Douce beauté, mais tout aujourd'hui m'est amer,
Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l'âtre,
Ne me vaut le soleil rayonnant sur la mer.

Et pourtant aimez-moi, tendre coeur ! soyez mère,
Même pour un ingrat, même pour un méchant ;
Amante ou soeur, soyez la douceur éphémère
D'un glorieux automne ou d'un soleil couchant.

Courte tâche ! La tombe attend ; elle est avide !
Ah ! laissez-moi, mon front posé sur vos genoux,
Goûter, en regrettant l'été blanc et torride,
De l'arrière-saison le rayon jaune et doux !

Charles BAUDELAIRE

Ce la fait des années que ce poème me trotte dans la tête. J'avais 15 ans et un prof de littérature que j'aimais beaucoup nous le lit en classe un jour d'automne...Le soir même, je l'ai affiché dans ma chambre et il m'a suivie dans tous les endroits où j'ai vécu depuis. Vivre une histoire d'amour passionnelle, fusionelle avec un poème, mais oui c'est possible!!

Certains jours je le récite comme une litanie, presque compulsivement...C'est devenu un mantra, une sorte de prière pour me calmer quand je suis stressée ou triste.

13 ans donc...et en 13 ans je n'avais jamais mis de visage sur cette Douce Beauté aux longs yeux verdâtres. Et hier...un choc en découvrant cette photo. C'est lui alors et voilà encore une chose qui converge vers les autres...

Pour lui je le réécris, et désormais il n'aura plus la même saveur pour moi...


J'aime de tes longs yeux la lumière changeante
Julien, puisque tout avant toi m'était amer
Et que rien ne me console tant
Que ton soleil qui rayonne sur ta mer

Qu'importe si tu ne m'aimes, je n'ai pas besoin d'une mère
Ingrate et méchante à mes heures, rancunière aussi...
Point de soeur, point d'amant sauf dans mes rêves
Et ta douceur, je ne la veux pas éphémère

C'est vrai que la tombe nous attend, qu'elle est avide...
Je ne pose pas mon front sur tes genoux, non
Mais tu me fais partager ton été
Et j'en oublie les automnes à venir...

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